Schneider Electric : Évolution de sa stratégie en faveur de l’économie circulaire
EN BREF
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Schneider Electric a amorcé une transformation significative vers une économie circulaire depuis 2008, mettant en place une infrastructure industrielle visant à intégrer des pratiques durables. Cette stratégie va au-delà du simple recyclage; elle inclut l’éco-conception, la prolongation de la durée de vie des produits, et leur remise en service par des processus de réhabilitation. Avec une attention particulière portée à la réduction des émissions de carbone et à la consommation de ressources, Schneider Electric se concentre sur l’utilisation de matériaux durables et la conformité aux normes environnementales. Des sites de production adaptés, comme ceux à Moirans et Privas, illustrent cette démarche, où des produits reconditionnés bénéficient des mêmes garanties que les neufs. Cette volonté d’agir pour un avenir plus durable répond également à une demande croissante des consommateurs pour des solutions plus respectueuses de l’environnement.
Schneider Electric, acteur clé dans la gestion de l’énergie et l’automatisation, a amorcé une transformation stratégique vers une économie circulaire. Depuis 2008, l’entreprise a intégré des pratiques durables dans ses processus industriels, se concentrant sur la réduction des déchets et l’optimisation des ressources. Cet article explore l’évolution de cette stratégie, mettant en lumière les initiatives mises en place, les défis rencontrés et l’impact sur l’industrie ainsi que sur l’environnement.
Une approche proactive vers l’économie circulaire
La stratégie d’économie circulaire de Schneider Electric ne se limite pas au recyclage, mais s’étend à une refonte complète de ses processus industriels. En 2008, l’entreprise a adopté des initiatives visant à améliorer la conception de ses produits pour prolonger leur durée de vie. Cette vision a amené Schneider à se focaliser non seulement sur le recyclage des produits en fin de vie, mais également sur leur éco-conception, en intégrant dès le départ des critères de durabilité.
Le rôle des bâtiments dans la consommation énergétique
Les bâtiments représentent un aspect crucial de la consommation énergétique mondiale, incluant environ 45 % de la consommation d’énergie en France. Schneider Electric a pris conscience que les matériaux utilisés dans la construction, tels que le cuivre et l’acier, sont de plus en plus difficile à gérer, compte tenu de leur extraction intense et de leur surconsommation. L’entreprise s’est donc engagée à optimiser l’utilisation de ces ressources dans ses processus de fabrication et à anticiper les futures pénuries.
Compréhension de l’impact environnemental
Selon une étude d’Eurométaux, la transition énergétique prévue d’ici 2050 entraînera une demande accrue de métaux. Cela représente un défi majeur pour les entreprises telles que Schneider Electric, qui doivent composer avec une pression croissante pour adopter des pratiques durables. L’éco-conception est une réponse à cette problématique, permettant une réduction significative de l’impact environnemental et des émissions de CO2.
Les moteurs de la circularité et leurs implications
Schneider Electric identifie quatre moteurs clés pour favoriser l’économie circulaire, résumés sous les quatre C :
C comme climat : Un engagement à réduire les émissions de gaz à effet de serre. L’adoption de pratiques circulaires pourrait réduire de moitié les émissions de l’UE d’ici 2030 dans les domaines de la mobilité, de l’alimentation et des bâtiments.
C comme client : La pression des consommateurs pour des produits durables est en forte augmentation. Une étude révèle que 81 % des consommateurs souhaitent acheter des produits offrant des garanties écologiques.
C comme conformité : Les réglementations environnementales se renforcent à l’échelle mondiale, incluant des standards tels que la CSRD et la taxonomie de l’UE, incitant les entreprises à se conformer à des normes plus strictes.
C comme coût : La hausse des prix des matières premières appelle à une optimisation des processus, visant à économiser et redéfinir les chaînes d’approvisionnement.
Des produits durables au service de l’économie circulaire
Les produits développés dans le cadre de l’économie circulaire répondent à un double objectif : satisfaire les demandes des clients tout en respectant la législation en matière de durabilité. En France, la loi AGEC impose des cadre stricts quant à l’usage de produits issus du réemploi ou intégrant des matières recyclées dans des proportions définies.
Éco-conception et implication des parties prenantes
L’éco-conception a un rôle primordial pour Schneider Electric, qui intègre des critères environnementaux dès la phase de développement des produits. Cet engagement s’inscrit dans une approche « end to end », impliquant des fournisseurs et des clients dans ce processus écologique. L’objectif est d’optimiser la durée de vie des produits, de faciliter leur maintenance et d’accroître leur recyclabilité.
Une transformation au sein des usines de Schneider Electric
Des usines spécialement aménagées ont été crées pour soutenir l’objectif d’économie circulaire du groupe. Ces installations, telles que celles de Moirans et de Privas, fonctionnent sur des principes de réparation, modernisation et réutilisation des équipements. L’usine MasterTech de Moirans, par exemple, est dédiée à la remise à niveau des disjoncteurs, préparant des équipements reconditionnés pour le marché.
Les initiatives spécifiques et leur contribution à la durabilité
Schneider Electric a établi plusieurs lignes de production pour valoriser des produits non utilisés ou retournés. Ces initiatives contribuent non seulement à préserver les ressources, mais permettent également des économies substantielles en matière d’émissions de carbone. Par exemple, la remise à neuf d’un disjoncteur permet d’économiser environ 755 kg de CO2 par rapport à la fabrication d’un nouveau produit.
Le Smart EcoFit™ : vers l’avenir de la modernisation
La mise en place du site Smart EcoFit™ à Fontanil-Cornillon s’inscrit dans cette initiative de modernisation des équipements. Ce centre se concentre sur la mise à jour des appareils vieillissants, permettant d’intégrer les innovations récentes tout en prolongeant leur durée de vie. Cela inclut l’adoption de nouvelles technologies et la mise en œuvre de solutions préventives basées sur l’intelligence artificielle.
Former pour recycler : un enjeu essentiel
Schneider Electric investit également dans la formation de ses employés, notamment à Privas, où des techniciens qualifiés se forment aux techniques de réparation et de revalorisation. Ce centre est devenu un pôle de compétences, assurant une expertise essentielle pour soutenir l’économie circulaire.
Logistique et réapprovisionnement circulaire
Pour soutenir cette transition, Schneider Electric a ouvert un centre logistique à Évreux, connu sous le nom de « Repack Center ». Ce centre se concentre sur le reconditionnement de produits non énergisés, un processus qui redéfinit la manière dont les équipements sont manipulés et valorisés au sein de l’entreprise. Au lieu de se retrouver en déchetterie, ces produits sont vérifiés, reconditionnés et remis sur le marché, contribuant ainsi à une économie plus circulaire.
Les avantages économiques et environnementaux
Les initiatives mises en place par Schneider Electric se traduisent par des bénéfices tangibles tant pour l’environnement que pour l’économie. La réglementation RE2020, par exemple, impose une réduction des émissions de carbone dans la construction. L’utilisation de produits issus de l’économie circulaire permet d’atteindre des normes plus strictes, tout en offrant un meilleur bilan carbone comparé à des équipements neufs.
Défis et perspectives d’avenir
Malgré les avancées réalisées, Schneider Electric fait face à plusieurs défis dans sa transition vers une économie circulaire. L’un des obstacles majeurs est la nécessité d’accélérer la circularité à l’échelle mondiale, car le taux de matières secondaires disponibles demeure insuffisant. En 2023, seulement 7,2 % des matériaux utilisés étaient issus de l’économie circulaire, un chiffre en baisse par rapport à 2018.
Vers une collaboration globale
Pour surmonter ces défis, Schneider Electric mise sur l’innovation et la collaboration avec des partenaires externes. Des alliances avec d’autres entreprises et des acteurs de la recherche sont essentielles pour développer de nouvelles solutions durables. La circularité devient ainsi un enjeu collectif, engageant différents secteurs à collaborer pour une transformation systémique.
L’engagement envers la durabilité
La transformation de Schneider Electric en faveur de l’économie circulaire n’est pas simplement une réponse aux besoins réglementaires ou à la pression des consommateurs. C’est également une conviction profonde qui guide la stratégie de l’entreprise. Au-delà de la préservation des ressources et de la réduction des déchets, cet engagement se traduit par une volonté d’améliorer les pratiques industrielles, de créer plus d’emplois et de soutenir le développement durable à l’échelle locale.
Un avenir prometteur pour l’économie circulaire
En conclusion, le parcours de Schneider Electric démontre que la transition vers une économie circulaire est non seulement possible, mais également bénéfique à la fois pour l’entreprise et pour l’environnement. Alors que le monde continue de faire face à des défis environnementaux sans précédent, la vision d’une économie durable est plus que jamais d’actualité. Schneider Electric se positionne comme un leader dans ce domaine, inspirant d’autres entreprises à suivre le même chemin et à prendre des mesures concrètes pour un avenir écologiquement responsable.
Témoignages sur la stratégie d’économie circulaire de Schneider Electric
Depuis plusieurs années, Schneider Electric s’engage fermement dans une transformation vers une économie circulaire. Ce changement concerne non seulement la fabrication mais également l’usage des produits, créant ainsi un modèle économique plus durable et respectueux de l’environnement.
Geoffrey Richard, directeur Économie circulaire de Schneider Electric France, explique que la transition a commencé dès 2008. Il souligne que l’approche n’est pas seulement axée sur le recyclage, mais inclut des étapes d’éco-conception, de réparation et de modernisation des équipements. “Nous avons créé un cadre structuré pour promouvoir une circularité qui attire de plus en plus de clients soucieux de leur empreinte carbone,” affirme-t-il.
Le projet ne se limite pas à la fabrication. Les usines, comme celles de MasterTech à Moirans, mettent en avant des lignes de production dédiées à la remise à neuf de produits. Matthieu Mailly, Circular Transformation Director, mentionne que cette stratégie permet de récupérer et de reconditionner des équipements tout en réduisant la consommation de ressources. “Nous avons déjà reconditionné des disjoncteurs, permettant une économie de 755 kg de CO2 par rapport à des produits neufs,” précise-t-il.
L’impact de ces innovations ne passe pas inaperçu. Laurent Bataille, président de Schneider Electric France, souligne que “l’économie circulaire est à la fois bénéfique pour l’environnement et pour le développement économique local. En misant sur la réparation et la modernisation, nous soutenons l’emploi régional tout en contribuant à la lutte contre le gaspillage.”
Face aux nouvelles exigences réglementaires, comme celles de la RE2020, Schneider Electric adapte sa production pour répondre à ces défis. Un client, utilisateur de solutions circulaires, déclare : “Nous avons constaté une réduction significative de notre bilan carbone en utilisant des produits issus de l’économie circulaire. C’est un choix simple qui s’aligne avec nos valeurs.”
Cette vision, soutenue par des engagements clairs en matière de durabilité, permet d’envisager un avenir où les entreprises agissent de manière responsable. En continuant d’élargir son offre, Schneider Electric démontre que l’économie circulaire est non seulement réalisable, mais qu’elle est également un impératif pour le futur de l’industrie.